Bruno Schiepan
Looking for balance
PEINTURE

L’œuvre de Bruno Schiepan ne ressemble à aucune autre.
Des influences Pop, Art Déco, abstraction géométrique, cinétique, des peintures, des objets design re-visités, une collaboration avec la maison Knoll, éditeur de mobilier, des sculptures, des mobiles, il touche à tout.
Ce qui l'anime ? Les couleurs qui résonnent en lui comme des vibrations.
Ce qu'il recherche ? L’équilibre, une exaltation du beau qui crée une connexion sensible entre le public, son œuvre et lui.
“Je suis heureux avec votre peinture”… Ce mot écrit par Guillaume Apollinaire à destination de Fernand Léger reste pour Bruno Schiepan un des plus beaux compliments que l’on puisse recevoir…
Les œuvres de Bruno Schiepan sont des œuvres qui prennent possession de l'espace. De tout l'espace. Le sol, le mur, le plafond. Si l'artiste s'est affranchi de la toile en créant son propre espace et ses propres supports, c'est pour laisser s'exprimer librement ses émotions.
L'émotion, la sensibilité, c'est ce qui a toujours guidé son travail. Tenté par l'expérience picturale, après des études de sciences politiques et une carrière de producteur, la peinture s'impose à lui comme une révélation.
Peindre, c'est pour lui magique, sensuel. De ces moments extraordinaires, il veut faire son quotidien. Happé par la peinture, il abandonne tout et se donne les moyens de vivre sa vie en tant qu'artiste. Il s'implique dans un travail précis et minutieux. Donner du beau, donner du bonheur, cela ne s'improvise pas, car l'ambition est bien la : « produire du beau avant du signifiant » (même s'il espère « que le beau soit aussi signifiant »).
En marge de « certains acteurs du marché de l'art qui veulent nous faire croire que comprendre est plus important qu'aimer ». Bruno Schiepan s'attache au sensible et cherche, par cette quête du beau, à créer un lien fort avec le public.
Ce lien vit au travers de compositions, de formes, de couleurs qui ont le don de nous absorber. Dès lors, il s'établit une relation triangulaire entre l'artiste, l'œuvre et le public, tout trois unis par une même aspiration à l’harmonie et à l’équilibre.
C'est le désir d'émotions qui le conduit à accepter la collaboration avec la maison Knoll.
Exalté par la possibilité de sortir du cadre de la toile, il revisite le fameux siège Tulip - designé par Eero Saarinen en 1956 - dans son univers à lui, empreint de formes mouvantes et colorées. Cette expérience hors toile sera pour lui déterminante : à partir de là, il explore de nouveaux supports, propres à sa créativité singulière, qui le conduisent à envisager l'espace d'une nouvelle façon.
Sa peinture en sera fortement influencée, c’est ainsi qu’il concevra des peintures découpées mais aussi des œuvres sur miroir ou encore rétro-éclairées, avec pour ambition de sortir du cadre. Les mobiles qu’il crée participent de la même ambition, la recherche de l'équilibre étant au cœur de son travail.
Naturellement abstraite, sa démarche pourrait être qualifiée d' « abstractive ». Ce néologisme qu'il aimerait bien avoir créé, exprime l'idée que l'abstraction, au delà d'une représentation, peut être une quête : s'abstraire...
Les couleurs seraient alors les lettres, et les formes la grammaire de cet autre langage...